Bétonisation et artificialisation des terres : quelle contribution de l’éolien ?
Les éoliennes sont souvent critiquées pour leurs impacts. Dans quelle mesure les parcs éoliens consomment-ils de surface et de béton. Ces impacts sont-ils suffisamment conséquents pour envisager l’abandon de l’éolien ?
Le site ressource “Décrypter l’énergie” animé par l’association négaWatt publie, en partenariat avec Solagro, Terre de Liens, Enercoop et Énergie Partagée, une série de 8 analyses denses et très étayées pour éclairer un certain nombre de questions que soulèvent les énergies renouvelables.
Nous vous présentons ici le résumé d’un article très fouillé, « Bétonisation et artificialisation des terres : quelle contribution de l’éolien ? »
En (très) résumé
L’installation d’un parc éolien entraîne à la fois une consommation de surfaces, terres agricoles le plus souvent, et de béton pour les fondations.
En effet, les fondations des éoliennes terrestres sont constituées de plusieurs centaines de tonnes de béton, qui assurent leur stabilité, via un ancrage au sol ; elles sont posées au fond d’une excavation conséquente et recouvertes de terre. Les composants d’une éolienne sont par ailleurs lourds (tronçons des mâts) et de grande longueur (les pales), et nécessitent des pistes d’accès d’importance.
S’il est indispensable de maîtriser ces consommations et de limiter leurs conséquences, l’impact de l’éolien mérite d’être comparé à celui d’autres sources d’électricité et d’autres secteurs consommateurs de béton ou responsables d’artificialisation de terres. Actuellement, la consommation annuelle de béton pour la filière éolienne ne représente en France que 0,5 % de la production nationale, et l’éolien contribue à environ 1,5 % de l’artificialisation des terres.
L’implantation des éoliennes est encadrée par des textes réglementaires stricts. Ainsi, au terme de leur exploitation, les éoliennes sont démantelées et recyclées ou réutilisées (acier, aluminium, béton, cuivre, fibre de verre, etc.). Par ailleurs, en application de la réglementation, les fondations sont arasées sur une hauteur de 30 centimètres à 2 mètres afin de permettre le retour à l’utilisation initiale du site, agricole le plus souvent. De même, la consommation de terres agricoles doit faire l’objet de mesures de compensation collective au-delà de certains seuils fixés à l’échelle départementale.
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