Énergies renouvelables et biodiversité : des solutions concrètes de conciliation
Le Comité français de l’UICN publie un recueil de retours d’expériences permettant d’identifier des bonnes pratiques et formulant des recommandations afin d’améliorer la prise en compte de la biodiversité dans la planification et la conception des projets éoliens et photovoltaïques.
Le Comité français de l’UICN publie un recueil de retours d’expériences permettant d’identifier des bonnes pratiques et formulant des recommandations afin d’améliorer la prise en compte de la biodiversité dans la planification et la conception des projets éoliens et photovoltaïques. L’objectif est d’accompagner les porteurs de projets d’énergie renouvelable (EnR), publics ou privés, pour faire évoluer les pratiques et concilier transition énergétique et préservation de la biodiversité, deux politiques indissociables d’une véritable transition écologique.
Améliorer la prise en compte de la biodiversité dans la planification et la conception des projets éoliens et photovoltaïques
Pour lutter contre le changement climatique, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone en 2050 incluant d’avoir 33 % de sa consommation énergétique finale et 40 % de sa production électrique couvertes par les EnR en 2030. Ces objectifs traduisent une volonté politique d’opérer la transition énergétique rapidement, en s’appuyant sur un fort développement des énergies renouvelables. Le Comité français de l’UICN soutient ces objectifs mais demande à ce que les enjeux de biodiversité soient systématiquement pris en compte et que sa préservation soit assurée, conformément aux engagements internationaux et nationaux de la France. La lutte contre le changement climatique doit en effet aller de pair avec la protection de la biodiversité, et non se faire au détriment de celle-ci.
La construction des infrastructures d’EnR, leur exploitation et leur démantèlement peuvent en effet générer des impacts négatifs significatifs sur la biodiversité et les sols des écosystèmes les accueillant, particulièrement si elles sont implantées sur des espaces naturels, agricoles ou forestiers. C’est pourquoi elles doivent être développées en priorité sur des surfaces déjà artificialisées et de manière à respecter les objectifs de zéro perte nette de biodiversité et de zéro artificialisation nette.
A partir de l’analyse de 12 retours d’expériences de collectivités territoriales et de porteurs de projets privés, le Comité français de l’UICN montre des mesures concrètes qui ont été mises en place sur le terrain, pour prendre en compte les enjeux de biodiversité dans des projets d’énergies renouvelables en France métropolitaine.
Sans être exhaustive, ni concluante sur la qualité et l’efficience des mesures « Eviter, Réduire, Compenser » mises en œuvre, l’étude de ces retours d’expérience permet de montrer que la prise en compte de la biodiversité est possible et nécessaire dans la démarche d’implantation des projets solaires photovoltaïques et éoliens terrestres. Ce travail a également permis d’identifier plusieurs points de blocage auxquels les porteurs de projets peuvent faire face, et a conduit à la formulation de 5 recommandations visant à les contourner ou à les supprimer.
Voir aussi :
L’Office français de la biodiversité scrute 80 leviers d’action pour mieux intégrer la biodiversité dans les projets d’énergies renouvelables
Le déploiement territorial des EnR s'accélère. L'OFB publie une étude visant à identifier et valoriser les 80 leviers, développés à l’international, d’intégration de la biodiversité dans les projets de parcs solaires photovoltaïques et éoliens terrestres pour une éventuelle activation en France
Qui est le Comité français de l’UICN ?
Le Comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) est le réseau des organismes membres (71) et des experts (+250) de l’UICN en France.
Au niveau international, l’UICN rassemble quelque 1 400 organisations gouvernementales et non gouvernementales, et plus de 15 000 experts. L’UICN est la seule organisation environnementale à avoir le statut d’observateur auprès de l’ONU. L’UICN permet à ses membres et experts (biologistes, économistes, juristes…) de collaborer au niveau international afin de partager leurs connaissances et leurs actions en faveur de la biodiversité.
Depuis sa création en 1948 à Fontainebleau, l’UICN a formulé 1 300 recommandations pour préserver la biodiversité et a permis de structurer et renforcer l’action mondiale dans ce domaine.
Tous les quatre ans, elle organise le Congrès mondial de la nature dont le dernier s’est tenu à Marseille en septembre 2021.
Voir le dossier : Améliorer la prise en compte de la biodiversité dans la planification et la conception des projets éoliens et photovoltaïques en pièce jointe
Eolien et biodiversité
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