À Écrouves, le premier parc solaire citoyen du Grand Est est inauguré.
Vendredi 13 septembre, quelques 150 chanceux réunis pour l’occasion ont assisté à l’inauguration du premier parc solaire citoyen de la région Grand Est. Élus locaux, sous-préfet et porteurs du projet étaient présents sur la commune d’Écrouves pour ce temps de convivialité.
Une idée de génie pour redonner vie à un espace meurtri
Situé sur la commune d’Écrouves, en Meurthe-et-Moselle, le parc solaire de l’Espace du Génie se situe sur un ancien terrain militaire. Si une majeure partie du site a retrouvé une seconde jeunesse via l’implantation du siège de la Communauté de Communes des Terres Touloises, d’une pépinière d’entreprises ainsi que d’un centre aquatique, cette parcelle de 12 hectares polluée par des hydrocarbures, et inapte à toute activité agricole, se trouvait en friche depuis 25 ans.
Initiée par le Pays Terres de Lorraine, cette reconversion en parc solaire citoyen a vu le jour grâce à un groupement composé de la SEM SIPEnR, la SCIC ENErgic (Enercoop Nord Est) et Énergie Partagée Investissement, rejoints par la Communautés de Communes Terres Touloises au sein de la SAS Parc solaire de l’Espace du Génie qui porte le projet. La gouvernance du projet est donc maîtrisée à 100 % par des acteurs publics et citoyens. Les habitant·es du territoire ont l’opportunité d’investir financièrement dans le projet en souscrivant des actions Énergie Partagée ou des parts sociales d’Enercoop Nord-Est (ENErgic).
Le deuxième plus grand parc photovoltaïque équipé de panneaux français
L’ampleur de ce site coincé entre une ligne de chemin de fer et la nationale traversant Écrouves impressionne. Avec sa forme toute en longueur et son orientation au sud, cet emplacement semble pensé depuis le départ pour accueillir un parc photovoltaïque.
Comme les élus et les porteurs du projet l’ont rappelé lors des discours ouvrant cette inauguration, le parc de l’Espace du Génie se souhaitait exemplaire à chaque étape de sa réalisation. Cette volonté s’est traduite notamment dans le choix des matériels : 19 500 panneaux photovoltaïques fabriqués par l’entreprise Photowatt constituent l’installation, et en font le deuxième plus grand parc photovoltaïque d’Europe équipé de modules français. Le parc solaire de l’Espace du Génie produit à présent 12 800 MWh/an, soit 77 % de l’électricité consommée par la commune d’Écrouves.
Suite aux prises de parole, élus et porteurs du projet ont coupé le ruban tricolore, officialisant la mise en service du parc photovoltaïque de l’Espace du Génie. Toutes les personnes présentes ont ensuite été invitées à les rejoindre pour une grande photo collective de l’énergie citoyenne.
Un refuge pour la biodiversité
Lors du développement du projet, le respect de la biodiversité et la préservation de certaines espèces comme la pie-grièche étaient des enjeux majeurs.
Les visites guidées du site réalisées lors de la soirée inaugurale ont permis de constater la sanctuarisation de certaines zones au cœur du projet, qui abritent désormais une zone humide et un hibernaculum (refuge artificiel pour les petits mammifères, les reptiles ou les insectes). Des enchevêtrements de branches ont été installés pour recréer des lieux de vie pour les animaux, et des perchoirs à oiseaux installés. Enfin, une haie de 600 mètres composée de végétaux favorables à la biodiversité locale longe le site, et de petites ouvertures dans le grillage entourant l’installation permettent le passage de la petite faune.
Un temps d’échange et de convivialité
Pour clôturer cette inauguration en fanfare, les participants étaient invités à parcourir les stands des porteurs du projet, sous les airs joués par le trio de musiciens Besame. Au programme, découverte des coulisses de l’Espace du Génie et animations ludiques pour petits et grands, comme la réalisation de son smoothie en pédalant !
Tous et toutes ont enfin profité d’un buffet composé de produits régionaux. Le moment idéal pour les personnes présentes de poursuivre les échanges avec les représentants d’Énergie Partagée, d’ENErgic, de la SEM SIPEnR et de la CC2T : de quoi susciter de nouvelles vocations citoyennes ?