Soleil Marguerite
Drôme (26)Cette centrale photovoltaïque de 13 kWc produisait de l'électricité sur les anciens locaux d'Hespul depuis 2003 avant son déménagement, en 2013, sur le restaurant Moun Païs.
La démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
En savoir plus sur la labellisationLa démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
Notre projet vise à réhabiliter d'anciennes friches industrielles pour en faire des installations citoyennes de production d'énergie renouvelable. En utilisant l'énergie solaire et hydro-électrique, on s'intègre parfaitement dans le paysage. En parallèle, une voie cyclable et un plan d'eau sont en cours d'étude pour compléter le tableau !
À La Vôge-les-Bains, une des quatre villes thermales des Vosges, on utilise l’eau pour produire de l’énergie depuis toujours. La SCIC SAS Bains d’Énergies a eu l’idée d’utiliser également l’énergie du soleil. Grâce à leur travail, 525 m² de panneaux solaires vont être installés en valorisant par ailleurs la toiture d’anciens bâtiments industriels. Ces 312 panneaux sont fabriqués par un fabricant alsacien, Voltec. Fonctionner en circuit court grâce aux ressources locales, c’est une belle réussite pour ce collectif dynamique.
Le projet trouve son origine dans les années 2010. Un particulier, chauffagiste de profession et versé dans les énergies renouvelables depuis longtemps, achète un terrain de 20 hectares en bord de rivière. Sur ce terrain, les anciens bâtiments industriels d’une tréfilerie (fabrication de fil de fer) et d’une clouterie s’étendent sur 3km de long. L’acquéreur était intéressé depuis longtemps par la production d’hydroélectricité. Sur place, un des moulins possède un droit d’eau datant du XIVe siècle !
En s’associant à un collectif de citoyens, il constitue au fil des réunions un petit groupe motivé pour reprendre en main le site et valoriser les bâtiments industriels. Pour l’anecdote, le pari de la valorisation est déjà initié puisque le site a servi au tournage du film Indigènes, lors des scènes qui se déroulent dans les villages alsaciens.
L’AG constitutive avec les 65 sociétaires fondateurs se tient le 24 mars 2018. La SCIC SAS Bains d’Énergies est née et les bâtiments sont mis à sa disposition. Le photovoltaïque est rapidement identifié pour mettre à profit les toitures en shed, en dents de scie alternant parties vitrées et parties opaques. Si toutes usines françaises étaient équipées de la sorte, le pays disposerait d’une belle puissance de production renouvelable !
La SCIC bénéficie pour son fonctionnement des fonds des sociétaires ainsi que d’un prêt bancaire. L’obtention d’un prêt était un des éléments difficiles pour le projet : seule l’agence locale du village a bien voulu garantir un emprunt. Grâce aux comptes courants d’associés, la SCIC récupère 30 000€ pour lancer le projet en fonds propres. Le budget total du projet s’élève à 108 000€.
Une activité de fabrication de granulés de bois se réinstalle dans l’ancienne tréfilerie. Le bâtiment de la clouterie sera probablement utilisé pour héberger des artisans et des artistes, après rénovation. La réhabilitation de ces friches industrielles permet de revaloriser la région, en parallèle à un projet de coulée verte qui peut générer du passage en randonnée le long du site.
Les bénéfices du projet liés à la revente de l’énergie seront ainsi réinvestis dans de futurs projets, ainsi que dans la revalorisation du patrimoine local.
La société coopérative, forte de ce premier projet, souhaite passer à la suite avec un prochain projet de turbine hydroélectrique avec une puissance deux fois plus importante et un investissement financier dix fois plus important. Cela comprend également les coûts d’aménagements du territoire liés au projet, qui pourra produire toute l’année !