Des citoyens prêts à s’investir et à investir dans le projet !

En janvier 2016 suite à la COP 21, un groupe de personnes, convaincues que les objectifs annoncés par les pouvoirs publics ne seront pas atteints sans une participation active des citoyen·ne·s, décident d’agir concrètement pour la transition énergétique. Le groupe se réunit à Cachan, dans le Val-de-Marne, et donne naissance à l’association Cachan Soleil, qui s’étend rapidement à la commune voisine d’Arcueil et s’ouvre aux communes environnantes.

En janvier 2019, la coopérative Sud Paris Soleil est lancée lors d’une fête solaire réunissant plus de cent personnes. Le groupe d’animation de la coopérative a la chance de compter parmi ses membres Daniel Lincot, directeur scientifique de l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF).

Un capital initial suffisant pour lancer un premier projet est constitué grâce aux sociétaires. Donner du sens à son épargne en finançant des projets locaux auxquels les citoyen·ne·s peuvent adhérer pleinement est un autre objectif du projet. La coopérative (SCIC) réunissant plus de 200 sociétaires est gérée démocratiquement (1 personne = 1 voix) et sans but lucratif.

Le Sud parisien, un territoire engagé dans la transition énergétique

Les communes de Cachan et d’Arcueil font partie des membres fondateurs de la coopérative, et s’impliquent dès le début du projet. Elles sont rejointes par la ville de Fresnes, la ville d’Antony est également intéressée.

Sud Paris Soleil bénéficie par ailleurs du soutien du département du Val-de-Marne, actif dans la lutte contre le réchauffement climatique avec la mise en place, après la COP 21, de l’initiative « Le Val-de-Marne en mouvement pour le climat ». La Région Île-de-France apporte un soutien actif par une subvention d’investissement.

Un partenariat avec la ville de Cachan pour équiper une école élémentaire

La ville de Cachan a proposé à la coopérative d’équiper le toit de l’école élémentaire La Plaine. La surface plane de ce grand toit-terrasse est ainsi actuellement recouverte d’un ensemble de panneaux de fabrication française, et d’une puissance de 100 kWc qui produit près de 100 000 kWh par an, soit les 2/3 de la consommation annuelle de l’école. Les indicateurs de production en temps réel sont consultables sur le site web de Sud Paris Soleil. L’électricité produite est vendue à Enercoop.

D’autres projets sont à l’étude sur de nouvelles toitures, mais nécessitent de jongler avec les fluctuations de la réglementation. L’option de l’autoconsommation, qui peut offrir plus de souplesse, n’est pas écartée.

Sud Paris Soleil propose également son aide, sous la forme de conseils, aux particuliers ou copropriétés intéressés par la pose de panneaux sur leur toiture.

Produire de l’électricité, oui, mais pas que…

L’équipement de toitures publiques en panneaux solaires constitue un excellent support pour des actions de sensibilisation aux enjeux environnementaux et énergétiques.

La coopérative a notamment monté un projet pédagogique pour l’école La Plaine, en collaboration avec La Bouilloire, association locale d’éducation au développement durable, dont les animateurs interviennent dans les classes.

Au programme, des séances sur le thème de l’énergie, qui comprennent des expériences, des vidéos et des panneaux illustrés à commenter. Une nouvelle éco-école en perspective ?