Centrales Villageoises Beaujolais Pierres Dorées – Cevidorées
Rhône (69)Collectif membre du réseau des Centrales Villageoises développant un projet de grappe solaire photovoltaïque
Fait partie du réseau des Centrales VillageoisesCe projet bénéficie d'un investissement d'Énergie Partagée. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée.
En savoir plus sur la labellisationCe projet bénéficie d'un investissement d'Énergie Partagée. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée.
Notre projet est vraiment porté par les citoyens. Il mûrit doucement. C’est intéressant de noter notre montée en compétence. Le collectif formé par les propriétaires et exploitants des terres pressenties pour l’installation du parc, qui ont su s’entendre et se regrouper malgré leurs divergences, donne une force supplémentaire à ce projet.
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En 2021, l’arrêt du fonctionnement d’un radar aérien positionné entre La Pouëze (Erdre-en-Anjou) et le Louroux-Béconnais (Val d’Erdre-en-Auxence) ayant rendu possible l’implantation d’un parc éolien, des développeurs privés relancent la prospection auprès des propriétaires fonciers. Ils démarchent notamment Philippe Porcher et Stéphane Barbot, agriculteurs, qui prennent alors l’initiative de contacter les propriétaires et locataires de la zone concernée pour mener une démarche de groupe.
Avec l’aide d’Atout Vent Conseil, qui accompagne les porteurs de projets citoyens d’énergie renouvelable dans le Maine-et-Loire et les départements limitrophes, ce collectif décide de se constituer en ASL (Association Syndicale Libre), afin de bloquer le foncier et d’être décisionnaires des projets qui pourraient voir le jour. Avec d’autres citoyens et citoyennes, ils montent également l’association le Souffle de l’Erdre, afin de réunir le maximum de personnes autour de la dynamique d’un projet de parc éolien citoyen. Jacques Mousseau en est actuellement le président et 150 familles sont aujourd’hui adhérentes. En plus de l’aide d’Atout Vent Conseil, le groupe citoyen a pu bénéficier de l’accompagnement et du soutien d’Énergie Partagée Coopérative et du réseau régional Récit.
Les partenaires Énergie Partagée et la SEM Alter Énergies ont ensuite été choisis pour les accompagner et co-porter le développement du projet. Puis, en accord avec ces derniers, les citoyens ont finalisé la procédure de sélection du développeur et c’est Vensolair, filiale de la CNR (Compagnie Nationale du Rhône), qui a été retenu.
Ce collectif crée alors successivement en 2025 une société citoyenne appelée, non sans une pointe d’humour, Les Hauts Liens du Souffle de l’Erdre, pour lever les fonds, et une société de projet pour suivre le développement. Cette société appelée Vent d’Erdre en Anjou réunit tous les partenaires selon la répartition d’actionnariat suivante : Les Hauts Liens du Souffle de l’Erdre (45 %), EnRciT (outil d’Énergie Partagée, 15 %), la SEM Alter énergies (10 %) et Vensolair (30 %).
L’emplacement des éoliennes n’est pas encore tout à fait défini. Le projet concerne une vingtaine de propriétaires dans le secteur pressenti, dont la plupart adhèrent à l’ASL. « Il nous reste encore des propriétaires et exploitants à démarcher, et certains prennent encore le temps de réfléchir avant de donner leur accord », explique Jean-Claude Lecuit, membre de l’association, en charge de la communication. « Une particularité remarquable, c’est que les membres de l’ASL se sont mis d’accord pour mutualiser les indemnisations qui seront versées par le parc : tout le monde en touchera, même ceux qui, pour finir, n’auront pas les machines sur leur parcelle », souligne Jean-René Vaillant, président de la société Les Hauts Liens du Souffle de l’Erdre.
La Communauté de Communes des Vallées du Haut-Anjou (CCVHA) et les communes d’Erdre-en-Anjou et de Val-d’Erdre-Auxence qui ont entériné le choix de cette zone d’accélération pour la production d’énergies renouvelables ont été informées du projet. Elles ne souhaitent néanmoins pas participer à la prise de capital de la société de projet considérant que la CCVHA, compétente en matière d’énergies renouvelables, est déjà actionnaire de la SEM Alter Énergies.
Le projet en est au début de son développement et des bureaux d’études ont été consultés et mandatés pour conduire les futures études d’expertises. Un fort accent est mis sur la communication. « Notre souhait est que les gens soient bien informés et surtout pas mis devant le fait accompli une fois le chantier démarré », précise Luc Gélineau.
« Pour le moment, nous avons surtout ciblé le bouche-à-oreille et fait quelques articles dans la presse locale et municipale. Notre atout, c’est l’association qu’on a créée en amont, précise Jean-Claude Lecuit, elle fédère des personnes aux profils et aux motivations variés partageant le même projet. Les gens participent et échangent entre eux. Cela soulève peut-être moins d’interrogations et d’oppositions ».
Tous les riverains ont été invités en 2024 puis en 2025 à une réunion d’information, et le collectif est présent sur des événements comme le forum des associations pour aller au-devant d’un public plus large. « Le changement climatique est maintenant très médiatisé et les mentalités sont sans doute plus ouvertes aux énergies renouvelables qu’il y a encore quelques années. Le COVID et la guerre en Ukraine ont également montré l’importance de produire l’énergie localement », conclut Jean-René Vaillant, en charge de la levée de fonds citoyenne.