[VIDÉO] Les Grands-Parents se bougent pour le climat
Le 8 décembre dernier, Énergie Partagée et Les Grands Parents pour le Climat se réunissaient pour évoquer ensemble le rôle des Grands-Parents dans la révolution du système énergétique.
Le 8 décembre dernier, Énergie Partagée et Les Grands Parents pour le Climat réunissaient leurs membres dans la Boutique des Arts Ménagés de Causette (Paris) pour évoquer ensemble le rôle des Grands-Parents dans la nécessaire révolution du système énergétique.
La vidéo de la soirée
Autour de Corinne Lepage et Claude Alphandery, la discussion s’est teintée d’une profonde intimité lorsqu’il s’agissait d’évoquer ce que représente les grands-parents pour chacun : parfois modèles indéboulonnables, jouvences fantaisistes ou mentors de révolte…
« Ce jour-là, je ressentis un lien indéfectible avec cette vieille femme »
Claude Alphandery rappela cette anecdote qui lui fit comprendre la place si particulière et l’entraide décisive dont peut faire preuve cette génération. Dans les années 1940, il était un jeune homme engagé en résistance dans une France coupée en deux. Alors qu’il voyageait en train, il engagea la discussion avec une femme d’un âge certain. Les échanges étaient cordiaux et bienveillants ; Claude percevait ça et là quelques vagues sous-entendus lui laissant penser que la femme avait quelque sympathie pour la résistance, mais elle se gardait bien d’afficher quelque position tranchée.
En gare d’Apt, des gardes montèrent à bord pour contrôler les identités. À la vue des uniformes, la femme se rapprocha de l’oreille de Claude et lui désigna son propre sac : « S’ils vous contrôlent, vous indiquerez que ce sac est le vôtre. Ils n’oseront jamais contrôler une femme de mon âge. » Clin d’œil entendu, le jeune Claude tient son ange gardien qui, selon ses propres mots, illuminera son existence.
Mission : préparer un avenir meilleur
Cette génération est à part, dotée d’une mission un peu différente des parents : offrir un peu de recul et de profondeur de vue.
Ainsi, il convient ainsi de s’interroger sur ce qu’il est possible de faire pour favoriser la mobilisation de ces petits-enfants en faveur des alternatives concrètes et citoyennes. Ces dernières proposent de reprendre en main la question énergétique dans le but de limiter le changement climatique et assurer à nos territoires un développement sain en accord avec leurs ressources. Il nous appartient à tous de transmettre le message auprès de la jeune génération.
« À mes petits enfants, je veux transmettre qui je suis »
Corinne Lepage évoqua ce que signifie pour elle la transmission de grand-mère à petits enfants notamment à l’approche de Noël. Sa propre grand mère avait pour habitude d’offrir des objets lui appartenant, ce qui conférait à ces cadeaux une charge émotionnelle autrement plus précieuse que n’importe quel présent neuf et insipide.
Ainsi, elle tache désormais d’offrir à ses petits enfants un symbole d’elle même. En tant que personne préoccupée par l’environnement, leur transmettre des actions Énergie Partagée, c’est continuer à travers eux un combat nécessaire. Cela crée également l’occasion de passer du temps avec eux pour leur expliquer au calme les raisons de cette transmission sous forme d’actions (au sens propre comme au figuré), et l’impérieuse nécessité de s’interroger sur le sort du monde et de se placer du côté des solutions.
Leur transmettre de l’action, c’est agir à travers eux !
Transmettre bien plus que de l’argent
« J’ai souscrit à Énergie Partagée au lancement en 2011, mais j’ai regretté. J’ai 57 ans et je n’ai pas forcément besoin de cet argent : j’ai une retraite, peu élevée certes, mais je vis plutôt chichement. Je n’ai pas de prêt en cours ni de projets imminent, et je n’ai pas vraiment besoin de complément. Donc cet argent, j’aurais préféré le savoir à la disposition de mes enfants ou de mes petits-enfants. C’est eux qui vont vivre dans le monde de demain et c’est aussi eux risquent d’en avoir besoin.
Alors l’an dernier, j’ai pris des parts au nom de ma première petite fille, Eloïne qui a 19 mois. Et j’ai promis de le faire pour chaque nouvelle naissance. Dans 10 ans, l’action aura peut-être gagné un peu de valeur et lorsque ma petite fille en aura besoin pour ses études ou pour payer ses premiers loyers, elle pourra compter sur cet argent. Entre temps, cet argent aura servi à lui préparer un avenir plus vert et moins nucléaire ! C’est doublement important. «
Sylvie Bouchon, souscriptrice Énergie Partagée