Que se passe-t-il lorsque les panneaux photovoltaïques s’encrassent, que de la poussière s’y dépose ? Les rayons du soleil ont plus de mal à atteindre les cellules qui convertissent les photons en courant électrique… et le rendement de la centrale solaire tend à baisser. C’est en particulier le cas quand les contraintes spécifiques du site obligent à poser les panneaux à plat et que la pluie ne peut pas les nettoyer naturellement.

Bien sûr, un nettoyage périodique fait partie des opérations routinières de maintenance pour ce type d’installation, contractualisées avec un prestataire spécialisé. Mais difficile de prévoir à l’avance que des nuages de sable venus tout droit du Sahara vont débouler dans le ciel parisien !

C’est pourtant bien ce qui s’est produit ces dernières semaines… Et le dépôt d’une mince couche de sable sur les panneaux suffit à provoquer une réduction du rendement allant jusqu’à -20 % ! Et au final, entre l’avant et l’après, il n’y a pas photo pour les photons !

Qu’à cela ne tienne, à Enercit’IF, la force du collectif et de l’engagement bénévole prend le relais : en à peine un mois, les sociétaires se sont organisés de A à Z pour mettre en place des sessions de nettoyage de leurs panneaux solaires.

Un mois avant, un sondage interne est lancé pour identifier les personnes disponibles et motivées. Puis il faut mener à bien un certain nombre de démarches préalables pour faire les choses dans les règles : rédiger le plan de prévention et le protocole d’intervention, prendre contact avec l’assurance de la coopérative, prévenir les directeurs et proviseurs des écoles concernées, …

Une semaine avant, l’équipe de « nettoyeurs » se procure tout le matériel nécessaire, en particulier… des manches téléscopiques sur lesquels fixer les balais ! C’est qu’il y en a, des rangées de panneaux à débarrasser de leur sable… Il aura même fallu un sécateur téléscopique pour atteindre une fleur qui avait poussé au beau milieu des panneaux d’une des toitures.

Impliquant au total une dizaine de sociétaires, les opérations de nettoyage, qui durent de 3 à 6 heures par installation et sont réparties sur quelques jours fin mars et début avril, se déroulent dans une ambiance chaleureuse, malgré le froid qui règne sur Paris cette semaine-là.

Les muscles se réchauffent au fur et à mesure du nettoyage… et des pauses café et casse-croûte. On joint l’utile à l’agréable : perchés sur les toitures phovoltaïques, c’est l’occasion pour certains sociétaires de se voir en présen… ciel (!) après plusieurs mois à ne se voir qu’en visioconférence.