Une dynamique pour la transition énergétique dans le bassin de vie Blaisois

Blais’Watt voit le jour en 2019 suite à une réunion publique d’information et d’échanges sur les actions citoyennes pour la transition énergétique. Le collectif est composé de personnes aux profils variés : quelques militants associatifs et/ou politiques, des actifs, des retraités, quelques élus de Blois et de la communauté d’agglomération. La volonté d’agir de manière concrète et la convivialité s’imposent comme dénominateur commun des attentes du collectif ; celui-ci se formalise avec la création d’une association, puis d’une SAS, B.Watt41, comme entité juridique pour les projets de production et de distribution d’énergies renouvelables. La SAS compte 123 sociétaires.

Blais’Watt réalise son premier projet à Cormeray, sur le toit du chai d’un jeune viticulteur bio au lieu-dit Le Bouché, avec l’installation de panneaux photovoltaïques d’une puissance de 100 kWc, mis en service en avril 2022.

Une centrale photovoltaïque sur un hangar agricole à Rangy

Le deuxième projet se concrétise avec la construction d’un hangar agricole à la ferme de Rangy, sur la commune de Saint-Lubin-en-Vergonnois ; 554 m2 de panneaux photovoltaïques sont installés sur la toiture, pour une puissance totale de 100 kWc, et mis en service en juillet 2022.

Comme pour le premier projet, l’énergie produite est vendue en totalité à EDF-OA. « Cette installation a été financée à 36 % par la souscription citoyenne, 34 % par une subvention de la région Centre-Val de Loire, et 30 % par un prêt bancaire », explique l’un des neuf co-présidents de Blais’Watt.

Ce hangar abrite le matériel d’un maraîcher bio, Alexandre de la Crompe de la Boissière, qui fournit l’AMAP Terres de Cisse et la cantine scolaire de Saint-Lubin. « J’ai commencé à travailler avec la cantine scolaire du village, parce que les relations avec le maire quand je me suis installé étaient particulièrement positives ; l’optique était donnant-donnant », raconte Alexandre.

Ce paysan s’investit pour avoir un impact positif sur son territoire : nourrir sa population, respecter les sols sur lesquels il travaille, transmettre ses savoirs et compétences. « Étant maraîcher en AMAP, j’essaie de m’adresser à un panel de consommateurs assez large, d’où la nécessité de proposer une grande diversité de production, avec à la fois des légumes classiques utilisés en cuisine française, mais aussi des produits d’ailleurs, qui apportent de la fraîcheur et enrichissent notre alimentation. » Le lien pour la réalisation de ce projet photovoltaïque s’est d’ailleurs fait par le biais de l’AMAP, auprès de laquelle certains membres de Blais’Watt se fournissent.

Un foisonnement de projets photovoltaïques pour le Blaisois

Une bonne douzaine de projets sont actuellement à l’étude par Blais’Watt, dont l’un de grande envergure sur une friche industrielle de la communauté d’agglomération. Des toitures industrielles sont également pressenties, ainsi qu’un lycée et les ateliers municipaux d’une mairie, dont la toiture doit être refaite suite à des dégâts causés par la grêle. « On travaille par petits groupes au sein du collectif sur les divers projets, pour étudier la faisabilité, prendre les contacts, rencontrer les acteurs locaux, etc. », conclut le co-président. Et visiblement, cette méthode semble porter ses fruits !

Découvrez le site web de Blais’Watt