La démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
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La démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
Doubler le niveau d’autonomie énergétique en 15 ans implique de revoir la réalité de nos ressources, de repenser notre modèle économique pour financer la transition en impliquant les citoyens, les entreprises et les collectivités locales. Changer d’énergie, c’est construire un territoire plus sûr, plus propre, plus dynamique, en un mot plus attractif.
Participez localement et apportez vos compétences en rejoignant la société du projet.
Le territoire des Vosges Centrales fait partie des pionniers à s’être engagés dans la voie de la transition énergétique, soutenu en 2015 par l’État lors de l’appel à projets national « Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte » (TEPCV). Il vise 46 % d’autonomie énergétique en 2030 et une autonomie totale en 2050. Le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) des Vosges Centrales projette que le solaire sera la deuxième source d’approvisionnement électrique du territoire, couvrant un tiers de ses besoins en électricité.
C’est dans le cadre de ce défi qu’a été créée la SEM Terr’EnR fin 2019, pour développer les énergies renouvelables sur le territoire et accompagner les collectivités, les entreprises et les groupes citoyens souhaitant prendre part à la transition énergétique. Elle est composée de la Communauté d’Agglomération d’Épinal, la Communauté de Communes de Mirecourt-Dompaire, la Région Grand Est, la banque des Territoires, la Caisse d’Épargne, le Crédit Agricole, Énergie Partagée et la Chambre d’Agriculture.
« Pour atteindre 46 % d’autonomie énergétique en 2030, nous nous appuyons sur deux axes principaux : réduire la consommation énergétique de moitié et développer les énergies renouvelables », explique Michel Heinrich, président de la Communauté d’Agglomération d’Épinal et président de la SEM Terr’EnR. Pour ce faire, la collectivité a mis en place différentes politiques d’économie d’énergie, principalement sur l’habitat, en accompagnant les foyers sur les travaux de rénovation énergétique et en luttant contre la vacance des logements, et sur la mobilité, en incitant fortement à l’usage des transports en commun et des vélos en libre-service, avec des tarifs très abordables. « Les industriels participent également à cet effort », précise Michel Heinrich.
« L’enjeu est de rappeler aux citoyens d’où vient l’énergie, l’effort qu’il y a à la produire, et l’importance de l’autonomie énergétique », ajoute Jacques Grondahl, directeur général délégué de la SEM Terr’EnR. La SEM a donc déjà réalisé un certain nombre de projets photovoltaïques sur toitures et ombrières, ainsi qu’un parc au sol sur un ancien site d’enfouissement de déchets.
Terr’Enr a pour objectif de développer l’autoconsommation collective, afin que l’énergie profite à l’ensemble de l’économie locale, et que l’évolution du prix de l’électricité soit lissée dans le temps, et celui-ci très faiblement indexé.
Dans le cadre de la prospection de la Communauté d’Agglomération d’Épinal pour l’implantation de projets photovoltaïques, la commune de Dogneville s’est manifestée pour proposer le délaissé de son aérodrome, situé au lieu-dit des Bianlouts. Près de 20 000 panneaux pourront y être installés sur une superficie d’environ 9 ha sur les 12 ha du site, tout en maintenant l’activité aéronautique.
« Le potentiel solaire a été évalué à 1110 heures de plein ensoleillement par an et, autre atout, un poste source d’EDF se trouve à proximité du site pour son raccordement. En ces temps de crises majeures, il serait irresponsable de ne pas souscrire à de tels projets », commente Bernard Doutres, adjoint au maire de Dogneville.
Fin 2024, une société a été créée afin de développer le projet, la SAS CS des Bianlouts, appartenant à 15 % à la commune de Dogneville, 35 % à la SEM Terr’EnR, 10 % à Énergie Partagée et 40 % à Valeco, société spécialisée dans le développement, la construction, l’exploitation, la maintenance et le démantèlement de projets énergies renouvelables. Basée à Montpellier depuis 30 ans, la société, qui emploie plus de 300 personnes, comptabilise début 2025 une puissance installée de 900 MW (246 éoliennes et 53 centrales solaires), soit l’équivalent de la consommation annuelle électrique de plus de 700 000 personnes.
Le développement du projet se fait en concertation avec la commune, les usagers de l’aérodrome et les riverains. « On travaille à l’acceptabilité du projet ; des ateliers ont été menés avec les habitants pour recueillir leur avis et bien intégrer le projet, et plusieurs de leurs idées ont été retenues », explique Michel Heinrich.
Parmi ces idées, faire de la centrale un outil pédagogique en plaçant des panneaux explicatifs dans le secteur, et notamment le long d’une promenade prochainement aménagée en bordure de Moselle, à proximité directe du site. Il est également envisagé une collaboration avec les enfants pour rendre le parcours ludique avec l’intégration de quizz, de QR codes ou encore la mise en place d’une mascotte tout le long du parcours. Par ailleurs,« une haie arbustive d’une hauteur de deux mètres sera mise en place afin de favoriser la biodiversité et contribuer à minimiser l’impact visuel », précise Bernard Doutres.
Cette centrale est le premier projet citoyen de la SEM Terr’EnR ; les citoyens et citoyennes du territoire ont la possibilité d’investir dans la transition énergétique localement, en souscrivant des actions Énergie Partagée.
Comment soutenir ce projet et bien d’autres en investissant mon épargne avec Énergie Partagée ?
Le permis de construire a été déposé en novembre 2024. Les discussions sont en cours avec les services instructeurs de l’État et ont de bonnes chances d’aboutir à une autorisation d’ici fin 2025. Dans ces délais, la centrale pourrait être mise en service d’ici 2028.
« Ce délaissé d’aérodrome, qui laissera la possibilité à des troupeaux de pâturer, est un exemple type d’un lieu que l’on peut transformer en centrale photovoltaïque en ayant un très faible impact paysager et environnemental ».
Présentation de la centrale solaire des Bianlouts sur le site de la SEM Terr’EnR
