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Accélérer la transition énergétique par et pour les citoyens : ateliers participatifs 2021

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Face à l'urgence de sortir des énergies fossiles et fissiles, l’énergie citoyenne doit passer la vitesse supérieure.

Les projets citoyens changent d’échelle : ateliers participatifs

Depuis 2020, il est possible d’évaluer quantitativement l’impact de l’énergie citoyenne, avec un tableau de bord des chiffres clés. Afin d’atteindre l’objectif de 15% d’énergie citoyenne en 2030, il s’agit pour notre mouvement de massifier son impact en termes de production énergétique, de retombées économiques locales et d’impact social. 2021 doit être le temps de l’accélération de la transition par et pour les citoyen·ne·s et collectivités ! 

Face à l’urgence de sortir des énergies fossiles et fissiles, l’énergie citoyenne doit passer la vitesse supérieure : essaimer plus rapidement, réaliser des projets de plus grande envergure, avec un impact écologique, économique et social plus fort.

Des ateliers participatifs ont été proposés pour partager des retours d’expériences, des outils et se former sur 3 thématiques :
1. Réussir un co-développement (support de l’atelier)
2. Envisager l’installation d’ombrières
3. Réaliser un projet photovoltaïque au sol citoyen (support de l’atelier)

Coopérer avec les acteurs privés : comment réussir un co-développement ?

Le co-développement est un des grands enjeux d’actualité pour le réseau. Co-développer c’est travailler avec des partenaires privés pour bénéficier de leurs compétences en matière de développement et mieux partager les risques en bénéficiant de leurs apports en fonds propres. Cette stratégie prend tout son sens au regard de la nécessité du changement d’échelle. En effet, un projet de puissance moyenne à élevée (photovoltaïque au sol, éolien…) implique un besoin de financement de la phase à risque important qui ne peut pas toujours être assumé par les acteurs locaux.

La posture d’Energie Partagée n’est pas d’opposer mais de faire converger les modèles citoyens et privés lorsque cela se révèle utile et possible. Pour autant, le co-développement pose des questions, en termes de partage de valeur et de répartition des tâches, autant de points discutés au cours de l’atelier. Les porteurs du projet photovoltaïque Park A Watt, dans l’Isère, ont notamment pris la parole pour rappeler l’importance d’une bonne définition des rôles de chaque acteur, surtout dans un contexte où ces derniers ont changé au cours du développement du projet, notamment la structure cheffe de file. Le retour d’expérience a fait émerger des questionnements, notamment sur le bon moment pour intervenir dans un projet en co-développement pour le collectif citoyen, le consensus chez les participant.e.s étant une arrivée dès la phase d’émergence. En fonction du contexte local, se greffer à un projet préexistant, que le développeur privé aura fait advenir à un stade de développement avancé pourra se révéler pertinent quand, ailleurs, cela pourra être synonyme de risque de dépossession dans la gouvernance. Définir une règle unique serait périlleux.

Pour en apprendre davantage sur le co-développement, vous pouvez consulter cet article ou visionnez les supports de ce module, en attendant la prochaine session. 

Photovoltaïque : des grappes aux ombrières

Sortons de l’ombre ! L’énergie solaire demande de la surface, alors ne nous cantonnons pas aux toitures. Les surfaces au sol déjà anthropisées représentent un gisement colossal pour l’installation d’ombrières photovoltaïques. Les membres d’Energie Partagée l’ont bien compris et se sont rassemblés avec l’Association des Centrales Villageoises pour produire un guide à ce sujet.

Des milliers de parkings attendent un peu d’ombre et les ombrières arrivent à maturité économique dans une grande partie de la France, c’est le moment de se saisir du sujet. En matière d’ombrière, oubliez les contraintes de charpente trop légères, mais découvrez les notions d’ancrage et d’études de sol. Par ailleurs, il faudra être vigilant à de nouveaux seuils de puissance, comme l’étude d’impact qui arrive (au cas par cas) à partir de 250kWc.

Le guide vous présente les étapes successives du développement des projets d’ombrières de la prospection à l’exploitation en passant par le développement. Un schéma pourra vous servir de mémo, ou de support de présentation à un hébergeur.

Bonne lecture, et n’hésitez pas à partager vos expériences.

Quels critères pour des parcs photovoltaïques au sol citoyens ?

Pour suivre la trajectoire de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, il faudrait tripler le rythme d’installation annuelle de centrales photovoltaïques. Le photovoltaïque au sol peut contribuer à cet enjeu, avec des puissances installées de plusieurs centaines de kWc.

Quels sont les critères à suivre pour monter un parc au sol citoyen, respectant les 4 grands principes de la Charte d’Energie Partagée ? Un groupe de travail s’attèle à cette question pour produire une charte spécifique à la filière photovoltaïque au sol, sur le modèle de la Charte Méthanisation. Lors de cet atelier, Hespul a pu apporter un cadrage sur les spécificités de la filière, et les retours d’expériences de deux projets ont été présentés pour donner envie de se lancer.

Les porteurs du projet tarnais de la société Photovolt’Albi ont détaillé l’historique de la reconversion exemplaire de la friche industrielle sur laquelle s’est installée la centrale solaire. Les acteurs d’EnRC en Rabelaisie ont également fait le récit de leur projet de centrale au sol qui doit voir le jour dans une commune d’Indre-et-Loire. Leur initiative est un exemple prometteur de relance d’un projet abandonné par un développeur qui a été réactivé par un collectif pour réduire les délais de développement de la centrale.

A 3 on y va ?

Parole de porteurs de projets : “Les grands projets, c’est pas si compliqué… car l’équilibre économique est plus facile à trouver”.

Pour dépasser vos craintes et les difficultés, il faut s’assurer de travailler avec les bons partenaires, qu’ils soient citoyens (associations environnementales locales), publics (collectivités et SEM) ou privés (développeurs, bureaux d’études naturalistes, etc.).

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