Dominique Vittoz est présidente des Centrales Villageoises du Pays d’Arles créées en 2018 pour promouvoir la production d’énergie d’origine renouvelable en pays d’Arles.

Peux-tu présenter les Centrales Villageoises du Pays d’Arles ?

La Centrale Villageoise propose d’installer des panneaux photovoltaïques sur des toits existants, soit privés soit publics, afin de multiplier la production d’énergie d’origine renouvelable en pays d’Arles, qui bénéficie d’un fort taux d’ensoleillement !

Nous avons monté cette Société par Actions Simplifiée (SAS), avec des statuts coopératifs, début 2018. Elle est actuellement constituée de onze membres au Conseil de gestion, âgés de 40 à 60 ans et de professions diverses, ainsi que de la centaine d’actionnaires ayant pris des parts dans la SAS.

Nous avons commencé par équiper la toiture d’une école primaire, à Raphèle-lès-Arles, puis celle de l’école maternelle de Salin de Giraud, et toutes deux ont été mises en service courant 2021. Nous avons plusieurs projets en cours, certains déjà avancés et d’autres encore à l’étude, sur diverses communes du territoire.

Ce qui est intéressant dans le fait d’équiper des écoles, c’est qu’on est en contact direct avec les enfants et leurs familles. Les panneaux solaires permettent de parler de manière très concrète de la nécessité de consommer de l’énergie propre ou encore, d’en consommer beaucoup moins. C’est d’ailleurs le deuxième objectif de notre structure, tout aussi important que celui de produire de l’énergie : informer et accompagner sur les économies d’énergie.

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Quels sont selon toi les points forts des CVPARL ?

Notre grande réussite à mon sens est de faire travailler ensemble, bénévolement et dans la durée, des gens qui ne se connaissaient pas au départ, venant d’horizons différents. L’équipe s’est formée et ne s’est pas défaite, elle a su accueillir d’autres personnes. Ce qui fonctionne, c’est qu’il n’y a pas d’obligation morale : chacun·e est engagé·e, a des responsabilités mais si l’un·e de nous est moins disponible à un moment, ça ne pose pas de problème, personne ne le lui reproche, et le travail se fait quand même. C’est plus un principe tacite que réellement formulé.

Actuellement, certaines personnes sont plus spécialisées que d’autres, pour la compta ou la technique, mais si l’une ne peut pas être présente sur un temps spécifique, on cherche à la remplacer. C’est important de pouvoir avoir cette souplesse dans notre engagement. Rien n’est jamais acquis, c’est vivant, ça évolue, mais pour le moment ça marche !

Au tout début, le travail était très ingrat, avec la création de la société, la paperasse, toutes les démarches à effectuer, on n’y connaissait rien mais on s’est pris au jeu et tout le monde a mis la main à la pâte. Et puis, la concrétisation du premier chantier a apporté un saut qualitatif, une satisfaction très forte au sein du groupe. L’action concrète est un autre de nos points forts, c’est vraiment essentiel et c’est ce qui nous avait réuni·e·s et motivé·e·s au départ.

Quelle est ton expérience en tant que femme dans ce projet ?

C’est difficile à dire… On est très mixte ; sur notre groupe de 11 personnes, il y a 5 femmes et 6 hommes et l’on fonctionne de manière très équilibrée, nos compétences ou ce que l’on a envie d’apporter au projet sont très complémentaires.

Pour ma part, en tant que femme, je ne connais pas grand-chose en technique, mais on peut prendre l’exemple d’Anna, qui est entrée dans le groupe avec la volonté d’apprendre dans ce domaine ; mais comme elle avait une compétence précieuse en compta, ça lui a pris tout son temps, et malheureusement pour le moment, elle n’a pas pu aller sur le terrain, mais ça se fera !

Ce qui nous caractérise, c’est l’action concrète et homme ou femme, c’est pareil !

Soutien financier

Énergie Partagée a bénéficié d’un soutien financier du Fonds Social Européen pour l’élaboration de cette page web.