Sources de l’Orne
Orne (61)La Communauté de communes Sources de l'Orne souhaite s'impliquer dans le développement de son potentiel éolien et a choisi pour cela le groupement Energie Partagée-SipEnr-Altech.
La démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
En savoir plus sur la labellisationTout ou partie de l'énergie produite par cette installation est vendue à Enercoop, fournisseur d'électricité vraiment vert.
La démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
Fini la gestion individuelle de votre chaudière, la société coopérative Energie Citoyenne vous propose une prestation de vente de chaleur 100% renouvelable avec ses micro-chaufferies. C’est la différence entre avoir une chaudière et être chauffé !
Participez localement
et apportez vos compétences
en rejoignant la société du projet.
Avant de s’intéresser aux projets de micro-chaufferies bois, la SCIC Energie Citoyenne est créée en 2014 à l’origine pour développer l’installation de panneaux photovoltaïques solaires sur le territoire des Hauts-de-France.
Et c’est ainsi que naît le premier projet de la société, qui a mis en place et exploite la première centrale photovoltaïque citoyenne du Pas-de-Calais : elle comporte 355 m² de panneaux solaires répartis sur 3 toitures sur les communes d’Ambricourt et Beaurainville.
Le projet est financé de façon collective par 165 citoyens, 8 entreprises, 7 clubs d’investisseurs solidaires (CIGALES), 6 associations et une collectivité (celle de Beaurainville).
Déjà, lors de ce premier projet réussi, la SCIC était accompagnée par l’association EnergETHIC qui promeut le développement des énergies citoyennes.
C’est à nouveau ce duo d’acteurs engagés qui va s’intéresser cette fois aux systèmes de réseaux de chaleur alimentés par des micro-chaufferies à bois déchiqueté. Le constat premier est que le frein majeur à l’installation est l’investissement initial.
C’est pourquoi les deux structures imaginent un pack « clé en main » pour l’installation de micro-chaufferies avec silo de bois, avec prises de participation multiples par les différents acteurs du territoire. Elles suivent un modèle déjà éprouvé par une autre société en Haute-Loire, ERE43 avec ses Chaudières Modul’R, un projet dont les débuts ont également été soutenus par Énergie Partagée.
La voie est toute tracée pour les premières installations qui sont montées lors de l’hiver 2017/2018. Les deux suivantes le seront l’hiver suivant. Le projet étant dimensionné pour accueillir 10 micro-chaufferies, les membres du groupe sont à l’heure actuelle en recherche de nouveaux sites pour installer d’autres systèmes sur ce modèle. Une cinquième micro-chaufferie Michauco devrait voir le jour à l’été 2022.
Mais comment fonctionne exactement ce système Michauco, acronyme de « Micro-Chaufferie Collective » ?
C’est simple : la société Energie Citoyenne offre un service « clé en main » à ses clients. Ceux-ci achètent le module Michauco qui comprend le silo et la micro-chaufferie. La société s’occupe d’installer le module et de le raccorder aux bâtiments à chauffer.
Cela leur fournit une chaleur 100% locale… et renouvelable !
La société gère aussi la maintenance et le remplissage du silo quand nécessaire. Pour les clients, il n’y a rien de contraignant : ils consultent le compteur et règlent seulement leur consommation.
Dans chaque projet, l’objectif est d’associer forestiers et agriculteurs pour développer une source locale d’approvisionnement. Le cahier des charges demande une proximité dans l’approvisionnement en bois d’un rayon de 50 km maximum. Lors de la revente, Enercoop est le seul acheteur de l’énergie produite par les micro-chaufferies.
La société a eu l’opportunité de trouver un site de séchage pour le combustible, une ancienne scierie mise à disposition par une des collectivités impliquées dans le projet. Ce bâtiment est ainsi loué à la SCIC pour le stockage et le séchage du bois déchiqueté. Celui-ci est acheminé puis laissé à sécher dans le bâtiment pendant les 3-4 mois d’été.
Pour l’approvisionnement, un partenariat est tissé avec une entreprise locale d’insertion sociale, qui gère l’afflux de bois et le criblage.
Aujourd’hui, Michauco possède une capacité de 700-800 tonnes de plaquettes de bois, ainsi qu’une benne souffleuse pour approvisionner les micro-chaufferies et livrer des chaudières en restant en circuit court. Reste à convaincre davantage de collectivités de l’intérêt de la démarche, qui reste moins concurrentielle sur le prix que les énergies fossiles si elle n’est pas subventionnée.
Comment dès lors financer ces installations ? Depuis le groupe projet initial, ce sont 260 citoyens qui sont devenus sociétaires de la SCIC. 9 CIGALES (clubs d’investisseurs citoyens) ont également participé à investir dans le projet. Cinq ans après, les premières s’en vont. C’est le principe de ce type de participation. Mais certains citoyens ont compris l’intérêt de rester dans la durée et se réengagent dans la société pour une durée plus longue.
Un peu plus tard, en aval du projet, c’est la SEM des Hauts-de-France qui apporte une participation bienvenue de 100 k€ dans le projet. Celui-ci a également reçu le soutien du département Nord-Pas de Calais dans le cadre du budget citoyen pour aider les initiatives de ce type (énergies renouvelables et autres domaines).
Ce soutien permet aux porteurs du projet de développer un système de réseau des ambassadeurs Michauco pour améliorer la communication autour du projet et le rayonnement de celui-ci sur le territoire. Pour parfaire le tableau, les membres de Michauco organisent également des opérations de récupération de bois auprès de particuliers, et s’attellent à la plantation de nouveaux arbres à partir de novembre 2021. Ainsi la boucle est bouclée !
Il est possible d’installer des micro-chaufferies sur le modèle Michauco chez des propriétaires privés comme chez des acteurs publics. Un bon exemple est cette association qui gère un centre d’hébergement dans une ancienne abbaye, avec une activité d’accueil de groupes : le réseau de chauffage alimenté par la micro-chaufferie leur convient très bien.
C’est aussi très pertinent comme système pour des communes de petite taille (autour de 500 à 1000 habitants). En effet, celles-ci peuvent installer un réseau qui vient alimenter et chauffer plusieurs bâtiments publics et privés, par exemple la mairie, une ou plusieurs écoles, une salle des fêtes et pourquoi pas quelques habitations individuelles grâce à ce type de micro-chaufferie. C’est le modèle optimal pour exploiter au mieux ce type de réseau de chaleur.
Énergie Partagée a bénéficié d’un soutien financier du Fonds Social Européen pour l’élaboration de cette page web.