Des Watts en Meung
Loiret (45)L'association Un Coup de Meung pour la planète porte un projet d'ombrières photovoltaïques sur le parking de la gare Meung-sur-Loire. En partenariat avec la mairie, les habitants souhaitent prendre leurs watts en main.
La Société Coopérative d’Intérêt Collectif BOIS ENERGIE LOT (SCIC BEL) est un projet d’acteurs engagés pour leur territoire et la transition énergétique et sociale. L’objectif de cette SCIC est le développement d’une filière bois énergie intégrée, territorialisée et équilibrée. La SCIC a ainsi comme prérogatives de concevoir, étudier, construire et exploiter des projets d’énergies renouvelables thermiques locaux (bois et solaire thermique), et à contribuer activement au développement des compétences via la formation professionnelle. La SCIC BEL est portée par un consortium de coopératives agricoles et forestières, de petites scieries, de collectivités locales, et d’organismes d’intérêt général des mondes de l’énergie et de la forêt. Les SCIC sont des coopératives sans but lucratif issues du mouvements de l’Économie Sociale et Solidaire. Pour autant, comme dans chaque entreprise, l’impératif d’équilibre économique est indispensable, avec un respect strict de l’Intérêt Collectif : Ainsi, au sein de la SCIC BEL, la gouvernance est équilibrée entre le collège des acteurs de la forêt et celui des usagers de la chaleur, chacun possédant 40% des droits de vote. Ainsi c’est le collège des salariés et les organismes d’accompagnements qui garantissent l’intérêt collectif, avec les 20% de votes restant.
Participez localement
et apportez vos compétences
en rejoignant la société du projet.
Depuis sa création en 2013, la promesse de la SCIC Bois Énergie Lot (BEL) n’a pas changé : une fourniture de chaleur renouvelable tout compris, de l’arbre au radiateur, financement inclus. Afin d’assurer le meilleur service possible, puisqu’il s’agit là de fournir du chauffage – une énergie de première nécessité – la coopérative s’est structurée dès l’origine autour d’une équipe aux compétences techniques solides. Elle emploie trois salariés à plein temps : un éco-énergéticien qui est également le directeur, un responsable d’exploitation spécialiste des énergies renouvelables thermiques, et un technicien bois-énergie, sylviculteur de formation.
Huit chaufferies bois sont en fonctionnement à l’été 2024, pour une puissance totale de 2 MW environ. La SCIC est ainsi le deuxième opérateur lotois de tiers investissement en bois énergie (derrière le Syndicat public de déchets « SYDED du Lot », qui a construit et exploite une quinzaine de réseaux de chaleur d’envergure depuis 2005).
Parmi les chaufferies déjà installées, on compte par exemple :
La SCIC BEL est portée par un consortium de différents acteurs : coopératives agricoles et forestières, petites scieries, collectivités locales, organismes d’intérêt général des mondes de l’énergie et de la forêt. Ils sont répartis dans différents collèges, dont la participation au capital assure une gouvernance équilibrée :
L’intégration des usagers de la chaleur à la coopérative n’était pas une obligation les premières années, mais elle est devenue une condition sine qua non. Et ce, non seulement afin de garantir leur investissement dans l’entretien des installations, mais surtout pour s’ancrer dans un mode de gouvernance partagée.
Une volonté qui s’est renforcée après que la SCIC s’est rapprochée d’ECLR-Occitanie, structure d’accompagnement régionale membre du mouvement Énergie Partagée. La gouvernance partagée, l’intérêt du territoire et la dynamique locale sont en effet aux fondements de tout projet citoyen d’énergie renouvelable. Faire vivre ce collège et assurer la bonne participation de ses membres est désormais l’une des prérogatives majeures du conseil d’administration.
À l’hiver 2023, les 6000 m3 de bois déchiqueté nécessaires aux chaufferies provenaient de chantiers d’exploitations forestières à taille humaine, situées dans les départements du Lot et limitrophes, dans un rayon de 27 km autour des installations : une hyper localisation, qui était un objectif pour la SCIC. Cette dernière travaille désormais au développement d’un réseau de fermes adhérentes, dans l’optique de leur garantir l’achat de bois en contrepartie de leur engagement à entretenir leurs parcelles selon des pratiques durables. Un moyen supplémentaire de contribuer à la transition écologique sur le territoire.
La SCIC engage également un autre changement dans son approvisionnement en combustible. Elle souhaite désormais acheter du bois à la tonne corrigée de l’humidité, c’est-à-dire acheter du pouvoir calorifique et non plus de la quantité, grâce à un prix corrélé au taux d’humidité constaté. Une nouvelle logistique et de nouvelles procédures à mettre en place, pour, à la clé, davantage d’efficacité énergétique.
En parallèle, la SCIC BEL essaime sur les départements voisins. Elle aide notamment une coopérative ariégeoise, ainsi que la SCIC ENERCOA qui porte des projets photovoltaïques à Villefranche-de-Rouergue, à structurer leur filière bois-énergie.
la SCIC BEL vient jouer un rôle structurant autour de la gestion de la ressource forestière locale, en s’intéressant aussi aux alignements hors forêt en travaillant étroitement avec les collectivités et le monde agricole.