Centrales Villageoises Le Solaret
Savoie (73)Une première tranche de 13 toitures photovoltaïques produisant l'équivalent de la consommation électrique de 60 familles a pu être réalisée.
Fait partie du réseau des Centrales VillageoisesCe projet bénéficie d'un investissement d'Énergie Partagée. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée.
En savoir plus sur la labellisationCe projet bénéficie d'un investissement d'Énergie Partagée. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée.
Soutenez financièrement
ce projet citoyen et bien d'autres
avec Énergie Partagée.
Participez localement
et apportez vos compétences
en rejoignant la société du projet.
Dans le sud de la Seine-et-Marne et à la limite du Loiret, sur le plateau du Gâtinais, un groupement constitué du développeur Arkolia, de la société d’économie mixte SDESM Energies, émanant des collectivités locales, et d’Énergie Partagée Investissement, projette l’implantation de 5 éoliennes sur la commune d’Ichy, un petit village d’environ 170 habitants.
De vastes zones d’Ile-de-France sont interdites au développement éolien du fait de servitudes de l’armée, ce qui conduit régulièrement à l’abandon ou à l’échec de projets, sauf en cas de dérogation.
Or, Ichy est situé dans une zone « VOLTAC GIH », destinée à l’entrainement des pilotes du groupement interarmées d’hélicoptères, qui s’y exerce au vol à très basse altitude, de jour comme de nuit, à moins de 150 mètres, et même à moins de 50 mètres du sol !
En mars 2018, un premier avis de l’armée tombe : négatif. Heureusement, la Direction régionale et interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie (DRIEE) d’Ile-de-France est convaincue du bien-fondé du projet et relance les échanges avec l’armée via le préfet d’Ile-de-France. Au final, celle-ci revient sur sa position initiale, et accorde une dérogation en décembre 2018 : la voie des airs est désormais libre pour Énergie de Saint-Vincent !
C’est en 2017 qu’Arkolia a manifesté son intérêt pour installer des éoliennes à Ichy. Et début 2018, le développeur a engagé la discussion avec Énergie Partagée, qui a à son tour impliqué la SEM SDESM Énergies, émanant du SDESM (Syndicat Départemental des Energies de Seine-et-Marne).
La Communauté de Communes du Gâtinais-Val de Loing (CCGVL) et la commune d’Ichy soutiennent le projet, tant pour l’impact économique positif au niveau local que pour la contribution aux objectifs nationaux de production d’énergie renouvelable.
Le dispositif d’investissement EnRciT, géré par Énergie Partagée pour le compte de ses actionnaires fondateurs (La Banque des Territoires, le Crédit Coopératif et l’Ircantec), co-finance le développement du parc Énergie de Saint-Vincent. À l’entrée en service des éoliennes, Énergie Partagée Investissement rachètera les parts détenues par EnRciT. Et dans l’hypothèse où la mairie souhaiterait se porter acquéreuse d’une partie du capital, Arkolia s’est engagé à lui céder une partie de ses actions, à hauteur de 10 % du capital.
Le groupement de co-développement a souhaité s’inscrire dans une démarche de concertation qui va bien au-delà de ce qu’impose la législation.
Ainsi, un Comité Territorial (CoTer) a été mis en place, qui rassemble les élu·e·s de 10 communes sur un rayon de 6 km autour de la zone du projet. L’objectif est de donner une vraie place aux élu·e·s dans les échanges autour du projet, sur des thématiques comme les mesures destinées à réduire ou compenser les impacts générés par les éoliennes, le choix parmi les variantes à l’étude du projet, ou encore les actions de réduction des consommations d’énergie.
Le groupement maître d’ouvrage a tenu trois permanences publiques d’information aux printemps 2018 et 2019, dans les communes d’Ichy et Burcy. Les habitants ont été invités à y participer par distribution d’une information dans toutes les boites aux lettres, dans un rayon de 4 km autour du site de projet, et par l’intermédiaire du CoTer.
Le site retenu jouxte les communes voisines de Burcy et Obsonville, la commune d’Ichy n’est donc pas seule concernée même si les éoliennes seront dans son périmètre. Deux parcs éoliens, non citoyens, sont déjà présents à 3 km et 5 km au sud d’Ichy dans les communes d’Arville et Mondreville, Gironville et Sceaux-du-Gâtinais. Ces deux parcs déjà existants n’ont pas fait l’objet d’une concertation poussée, et certains élu·e·s et habitant·e·s, d’Obsonville notamment, expriment une forte inquiétude quant à la dégradation de leur cadre de vie du fait des projets éoliens.
Les co-développeurs ont non seulement exposé en détail la méthode de développement suivie, les contraintes prises en considération, les variantes étudiées, mais ont également décidé de créer un réel espace de discussion pour confronter les faits, les perceptions et les avis sur le projet. Et cette approche consultative et inclusive adoptée par le groupement de co-développement est fortement appréciée, et reconnue même par les personnes sceptiques ou opposées au projet.
Ainsi, un médiateur indépendant, sans aucun lien avec le projet ni le territoire, a été missionné pour concevoir et animer un atelier destiné à soumettre aux élus et habitants des 3 communes les variantes envisagées pour l’implantation des éoliennes.
Ce médiateur, fort d’une expérience de 11 ans auprès de la Commission Nationale du Débat Public, n’avait pas pour seul rôle d’animer l’atelier en toute neutralité, mais également de vérifier la pluralité des expressions, établir la véracité des arguments échangés d’où que ceux-ci proviennent, et d’endosser un rôle de garant envers les différentes parties prenantes.
Les échanges se sont principalement centrés sur l’impact visuel pour les habitant·e·s et l’insertion paysagère du projet. Les participant·e·s, au nombre d’une quinzaine et en majorité habitant Obsonville, ont émis un avis très défavorable sur une des deux variantes, qui génèrerait « une impression de barrière entre Ichy et Obsonville ».
Les co-développeurs ont choisi de tenir compte de ce refus, en retenant l’implantation jugée moins impactante par les participants. De plus, un atelier sera ensuite consacré à discuter, avec les habitants et les élus, des mesures compensatoires propres à réduire et compenser au mieux les impacts du projet.