Toits au soleil Trignac
Loire-Atlantique (44)L'association Toits au soleil est une communauté CoWatt qui initie des projets photovoltaïques sur l'agglomération de St Nazaire.
La démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
En savoir plus sur la labellisationLa démarche citoyenne de ce projet a été examinée et validée par Énergie Partagée selon les 5 axes du Label Énergie Partagée : l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie. Un suivi permet de vérifier cette démarche tout au long du projet.
Aujourd’hui, La Fruitière à Énergies a 7 ans, 14 centrales en fonctionnement, 100 projets accompagnés. Cela représente l’équivalent de la consommation de 3700 habitants, soit 15 % de notre communauté de communes. En réalisant des projets pour les habitants et par les habitants, l’appropriation de ces derniers est renforcée, l’impact environnemental et paysager est minimisé, l’économie locale et la montée en compétence des acteurs locaux sont amplifiées. Nous sommes fiers et forts de la diversité de profils qui nous constitue, et prônons le dialogue avec tous et l’action par tous. Par la présence au capital d’enfants, nous souhaitons que l’entreprise appartienne dès aujourd’hui à la génération de demain.
Participez localement
et apportez vos compétences
en rejoignant la société du projet.
La Fruitière à Énergies est née à l’initiative d’habitants du territoire de Quingey, rassemblés autour d’un projet éolien qui n’a finalement pas abouti. Le groupe initial, d’abord fédéré en association, a poursuivi son engagement en sensibilisant la population à la transition énergétique. Grâce à des réunions de mobilisation citoyenne dans la communauté de communes, il a rapidement rassemblé 53 associé·es et s’est structuré en une SAS coopérative dédiée au développement de projets d’énergie citoyenne. Cette SAS a été agréée Entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) depuis sa création par le préfet du Doubs, ce qui la positionne au sein des acteurs de l’Économie sociale est solidaire (ESS).
La force de La Fruitière à Énergies réside dans la diversité des profils de son comité de gestion fondateur, qui réunissait un ancien commerçant à la présidence, un ancien agriculteur-restaurateur spécialisé dans l’ESS à la direction, un ancien DRH d’Alstom, un ingénieur photovoltaïque, un ancien notaire ou encore un ancien commissaire aux comptes.
En 2024, la structure compte plus de 330 sociétaires, qui sont aussi ses meilleurs ambassadeurs et ambassadrices. La gouvernance est organisée en cinq collèges, qui prennent les grandes décisions collectivement une fois par an lors des assemblées générales :
La Fruitière à Énergies se distingue par ses engagements éthiques et environnementaux. D’abord, un refus de l’artificialisation des sols, avec des installations photovoltaïques exclusivement sur toiture. La pose sur terre agricole est proscrite par les statuts, et la coopérative s’interdit aussi la pose en forêt coupée. Ensuite, une utilisation de matériels (panneaux, onduleurs) fabriqués en France ou en Europe. Enfin, une collaboration avec des artisans locaux et indépendants, encadrée par des chartes exigeant l’emploi local et l’utilisation de matériel européen. Une façon d’agir concrètement pour la protection des terres agricoles et de l’environnement, ainsi que pour l’emploi local.
La coopérative a fait le choix de sécuriser son activité en créant rapidement des emplois salariés : à la fin de 2024, elle en compte trois, ainsi qu’un apprenti en alternance. Son activité ne se limite pas à la mise en place d’installations de production d’énergie.
Elle propose également :
En 2024, la coopérative compte 14 centrales solaires en exploitation . Toutes reposent sur le même modèle de financement : 10 % d’apport par l’épargne citoyenne et 90 % en prêt bancaire. Deux autres centrales sont en cours de développement.
La plus importante (et la plus récente) de ces installations est la toiture du collège de Bethoncourt. Il s’agit du deuxième projet réalisé en collaboration avec le département du Doubs (25), après la centrale de 100 kWc du collège de Villers-le-Lac. D’une puissance de 350 kWc, l’installation de Bethoncourt représente 40 % de la puissance totale installée par La Fruitière depuis 6 ans. Elle sera complétée par une centrale en autoconsommation totale de 50 kWc financée par le département.
Au collège, la transition énergétique rejoint la transition écologique et la valorisation du circuit court : le bâtiment est un exemple de construction durable et écologique, avec sa structure en bois et ses murs en paille, et une partie en briques de terre crue fabriquées sur place. Il offre aussi une borne de recharge électrique et un atelier de réparation pour les vélos, ainsi qu’un poulailler. Il est également prévu d’y planter une parcelle de forêt autonome.
Les membres de La Fruitière réfléchissent à la mise en place d’une animation expliquant la création de la centrale et son financement citoyen, afin de sensibiliser les collégiens et les habitants de la commune aux moyens d’actions collectifs en faveur de la transition énergétique.
L’animation citoyenne est en effet l’outil d’éducation et de recrutement le plus efficace de la coopérative. Bien que professionnalisée, la Fruitière met un point d’honneur à ne pas avoir de commercial, mais à donner envie d’agir en créant de l’engagement. Son credo ? Montrer qu’il est possible d’agir chacun à son échelle en s’érigeant en exemple des possibles. Ses associés sont de fait ses meilleurs ambassadeurs : chaque animation menée génère en moyenne dix projets d’installations photovoltaïques de particuliers, illustrant l’effet démultiplicateur d’une approche humaine et pédagogique.
Plus qu’une simple coopérative énergétique, La Fruitière à Énergies crée du lien social et démontre qu’une autre voie est possible : être « pour » plutôt que « contre », agir ensemble plutôt que subir, et placer l’action individuelle et collective au cœur de la transition énergétique.