Grappes solaires de la Fruitière à Énergies

La Fruitière à énergies, forte de plus de 330 associés-ambassadeurs, développe dans le département du Doubs et ses franges des projets photovoltaïques citoyens sur des toitures appartenant à des habitants, des entreprises, des associations et des collectivités.

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Le projet en un clin d'œil

Émergence
Développement
Construction
Exploitation
14 centrales sont en exploitation, de 9 kWc jusqu’à 350 kWc, sur des bâtiments publics, artisanaux, associatifs, ... Le budget global d’investissement représente 1350 k€, celui du développement 85 k€.
Puissance 1 300 kW
Production 1 400 MWh
par an
La consommation électrique annuelle de 1 186 personnes (hors chauffage et eau chaude sanitaire)
Budget 275 000 €
Quingey
Doubs (25)

L'avancée du projet

Émergence
Développement
Construction
Exploitation

Le type de projet

Message du porteur de projet

CELIA BESSOT

Aujourd’hui, La Fruitière à Énergies a 7 ans, 14 centrales en fonctionnement, 100 projets accompagnés. Cela représente l’équivalent de la consommation de 3700 habitants, soit 15 % de notre communauté de communes. En réalisant des projets pour les habitants et par les habitants, l’appropriation de ces derniers est renforcée, l’impact environnemental et paysager est minimisé, l’économie locale et la montée en compétence des acteurs locaux sont amplifiées. Nous sommes fiers et forts de la diversité de profils qui nous constitue, et prônons le dialogue avec tous et l’action par tous. Par la présence au capital d’enfants, nous souhaitons que l’entreprise appartienne dès aujourd’hui à la génération de demain.

Célia Bessot, cheffe de projet de La Fruitière à Énergies

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La Fruitière à Énergies, une histoire ancrée dans le territoire

La Fruitière à Énergies est née à l’initiative d’habitants du territoire de Quingey, rassemblés autour d’un projet éolien qui n’a finalement pas abouti. Le groupe initial, d’abord fédéré en association, a poursuivi son engagement en sensibilisant la population à la transition énergétique. Grâce à des réunions de mobilisation citoyenne dans la communauté de communes, il a rapidement rassemblé 53 associé·es et s’est structuré en une SAS coopérative dédiée au développement de projets d’énergie citoyenne. Cette SAS a été agréée Entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) depuis sa création par le préfet du Doubs, ce qui la positionne au sein des acteurs de l’Économie sociale est solidaire (ESS).

Une variété de profils et une gouvernance partagée

La force de La Fruitière à Énergies réside dans la diversité des profils de son comité de gestion fondateur, qui réunissait un ancien commerçant à la présidence, un ancien agriculteur-restaurateur spécialisé dans l’ESS à la direction, un ancien DRH d’Alstom, un ingénieur photovoltaïque, un ancien notaire ou encore un ancien commissaire aux comptes.

En 2024, la structure compte plus de 330 sociétaires, qui sont aussi ses meilleurs ambassadeurs et ambassadrices. La gouvernance est organisée en cinq collèges, qui prennent les grandes décisions collectivement une fois par an lors des assemblées générales :

  • Fondateurs (qui pèsent 20 % des voix)
  • Citoyens (30 %)
  • Entreprises (20 %)
  • Salariés (10 %)
  • Collectivités (20 %)
Les associés de La Fruitière à Énergies

Les engagements et principes éthiques de La Fruitière à Énergies

La Fruitière à Énergies se distingue par ses engagements éthiques et environnementaux. D’abord, un refus de l’artificialisation des sols, avec des installations photovoltaïques exclusivement sur toiture. La pose sur terre agricole est proscrite par les statuts, et la coopérative s’interdit aussi la pose en forêt coupée. Ensuite, une utilisation de matériels (panneaux, onduleurs) fabriqués en France ou en Europe. Enfin, une collaboration avec des artisans locaux et indépendants, encadrée par des chartes exigeant l’emploi local et l’utilisation de matériel européen. Une façon d’agir concrètement pour la protection des terres agricoles et de l’environnement, ainsi que pour l’emploi local.

 

Un modèle économique au-delà de la production d’énergie

La coopérative a fait le choix de sécuriser son activité en créant rapidement des emplois salariés : à la fin de 2024, elle en compte trois, ainsi qu’un apprenti en alternance. Son activité ne se limite pas à la mise en place d’installations de production d’énergie.

Elle propose également :

  • De l’ingénierie et de l’accompagnement aux particuliers, aux agriculteurs, aux entreprises et aux collectivités ;
  • Des animations tout public (citoyens, écoles, entreprises…) pour sensibiliser à la transition énergétique ;
  • Une entrée au capital directe ou via des clubs d’investissement, pour permettre aux citoyens de financer des projets locaux d’EnR.

Un projet emblématique : la centrale photovoltaïque du collège de Bethoncourt

En 2024, la coopérative compte 14 centrales solaires en exploitation . Toutes reposent sur le même modèle de financement : 10 % d’apport par l’épargne citoyenne et 90 % en prêt bancaire. Deux autres centrales sont en cours de développement.

La plus importante (et la plus récente) de ces installations est la toiture du collège de Bethoncourt. Il s’agit du deuxième projet réalisé en collaboration avec le département du Doubs (25), après la centrale de 100 kWc du collège de Villers-le-Lac. D’une puissance de 350 kWc, l’installation de Bethoncourt représente 40 % de la puissance totale installée par La Fruitière depuis 6 ans. Elle sera complétée par une centrale en autoconsommation totale de 50 kWc financée par le département.

Au collège, la transition énergétique rejoint la transition écologique et la valorisation du circuit court : le bâtiment est un exemple de construction durable et écologique, avec sa structure en bois et ses murs en paille, et une partie en briques de terre crue fabriquées sur place. Il offre aussi une borne de recharge électrique et un atelier de réparation pour les vélos, ainsi qu’un poulailler. Il est également prévu d’y planter une parcelle de forêt autonome.

Les membres de La Fruitière réfléchissent à la mise en place d’une animation expliquant la création de la centrale et son financement citoyen, afin de sensibiliser les collégiens et les habitants de la commune aux moyens d’actions collectifs en faveur de la transition énergétique.

Les 14 centrales en exploitation en 2024

  • 350 kWc sur un collège (Bethoncourt – 25)
  • 235 kWc sur des musées (Saint-Aubin – 39
  • 106 kWc sur un collège (Villers-le-Lac – 25)
  • 100 kWc avec Emmaüs (Ornans – 25)
  • 100 kWc avec une CUMA (Lavans-Quingey – 25)
  • 100 kWc sur une recyclerie (Maîche – 25)
  • 100 kWc sur un GAEC (Ronchaux – 25)
  • 81 kWc sur un atelier communal (Montrond-le-Château – 25)
  • 36 kWc sur un atelier artisanal (Epeugney – 25)
  • 30 kWc sur un gymnase (Quingey – 25)
  • 25 kWc sur une école (Chay – 25)
  • 18 kWc sur un atelier artisanal (Amondans – 25)
  • 9 kWc chez un privé (By – 25)
  • 9 kWc sur une salle polyvalente (Amange – 39)

L’animation citoyenne comme outil de sensibilisation et de recrutement

L’animation citoyenne est en effet l’outil d’éducation et de recrutement le plus efficace de la coopérative. Bien que professionnalisée, la Fruitière met un point d’honneur à ne pas avoir de commercial, mais à donner envie d’agir en créant de l’engagement. Son credo ? Montrer qu’il est possible d’agir chacun à son échelle en s’érigeant en exemple des possibles. Ses associés sont de fait ses meilleurs ambassadeurs : chaque animation menée génère en moyenne dix projets d’installations photovoltaïques de particuliers, illustrant l’effet démultiplicateur d’une approche humaine et pédagogique.

Plus qu’une simple coopérative énergétique, La Fruitière à Énergies crée du lien social et démontre qu’une autre voie est possible : être « pour » plutôt que « contre », agir ensemble plutôt que subir, et placer l’action individuelle et collective au cœur de la transition énergétique.

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