Rosières – Centrale photovoltaïque au sol

La centrale photovoltaïque au sol de Rosières (Haute-Loire) est implantée sur un ancien site d’enfouissement de déchets. Elle a été mise en place par ERE43, en partenariat avec les acteurs locaux, avec le plus faible impact possible sur l’environnement et un projet d’autoconsommation collective.

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Rosières – Centrale photovoltaïque au sol

Haute-Loire

Le projet en un clin d'œil

Émergence
Développement
Construction
Exploitation
Implantation d’une centrale photovoltaïque au sol sur deux parcelles disponibles du site d’enfouissement des déchets de la commune de Rosières, appartenant au SICTOM Emblavez-Meygal et à l’agglomération du Puy-en-Velay. Elle est constituée de 736 panneaux photovoltaïques dont la moitié sont orientés plein sud et l’autre moitié sud-ouest.
Puissance 300 kW
Production 330 MWh
par an
La consommation électrique annuelle de 274 personnes (hors chauffage et eau chaude sanitaire)
Budget 339 000 €
Investissement Énergie Partagée dans la structure porteuse 4 178 €
Rosières
Haute-Loire (43)

L'avancée du projet

Émergence
Développement
Construction
Exploitation

Le type de projet

Message du porteur de projet

Jacques VILLEVIEILLE

Ce projet correspond bien aux valeurs que l’on porte au sein d’ERE 43 ; l’installation solaire est implantée sur un site inutilisable pour l’habitat ou l’agriculture, elle a été conçue pour répondre aux exigences les plus strictes en matière d’impact environnemental et s’inscrit dans une logique d’économie circulaire et de circuit court énergétique.

Delphine Lorca, cheffe de projet énergies renouvelables à COSMOS énergies

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Valoriser un terrain délaissé pour produire de l’énergie propre

ERE43 (Énergies Renouvelables et Environnement Haute-Loire) est née en 2001, d’abord sous forme d’association militante, transformée quelques années après en bureau d’études sous le statut de SCIC. Fidèle à sa devise « Nous avons 2 moteurs : les énergies renouvelables… et vous ! », la coopérative travaille au développement des énergies renouvelables sur son territoire tout en étoffant son sociétariat afin d’amplifier la dynamique collective qui la porte. Elle s’est d’abord spécialisée dans la fourniture de chaleur renouvelable à partir du bois-énergie et exploite aujourd’hui un parc d’une trentaine de chaufferies bois.

Après avoir développé également des centrales photovoltaïques citoyennes en toiture, elle s’est intéressée aux possibilités d’installations solaires au sol, sur des terrains désaffectés. C’est dans ce contexte qu’a émergé le projet sur l’ancien site d’enfouissement des déchets de Rosières, mis à disposition par le SICTOM (Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères) Emblavez-Meygal et l’agglomération du Puy-en-Velay. « C’était tout à fait le type de terrain que l’on recherchait : inutilisable pour l’habitat ou l’agriculture. Le contrat de mise à disposition s’est fait très vite », raconte Delphine Lorca, cheffe de projet énergies renouvelables à COSMOS énergies, un bureau d’études créé par ERE43 sous la forme d’une SCOP. « Au début, le projet coinçait car les parcelles du site étaient classées en zone naturelle au PLU ; il a fallu démontrer l’utilité de la centrale. Avec la hausse des prix de l’électricité à l’époque, nous avons fini par obtenir l’autorisation ».

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ERE43 a entièrement porté le projet et l’a financé par un emprunt à La Nef. « Pour l’apport de fonds propres, la coopérative a lancé une campagne de comptes courants d’associés auprès de sa centaine de sociétaires. Plusieurs projets étaient présentés, et les souscripteurs pouvaient choisir auquel attribuer leur argent, s’ils le souhaitaient », précise Delphine Lorca.

Du photovoltaïque en autoconsommation collective et en monnaie locale

La centrale de Rosières est la première centrale photovoltaïque au sol citoyenne d’Auvergne-Rhône-Alpes ; elle a vu le jour en 2024, avec une mise en service en mars 2025.

L’installation s’est faite en partenariat avec les acteurs locaux : forestiers, collectivités territoriales, entreprises locales… Les 736 panneaux photovoltaïques sont fixés sur des structures en bois brut issu des forêts locales gérées durablement, sans fondation béton ni terrassement, permettant de ne laisser aucune trace sur le terrain après le démontage en fin de vie de la centrale. Les sections de troncs bruts non sciés sont fournies par la société Mecowood, inventeur et concepteur de ce type de système.

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Cette installation se distingue par un modèle économique original combinant autoconsommation collective et vente d’électricité en monnaie locale. Delphine Lorca souligne qu’« environ 10 % de la production sera consommée sur place par le SICTOM pour les besoins de son infrastructure sur le site, dans le cadre d’une opération d’autoconsommation collective » – une part qui pourrait augmenter avec l’adhésion d’autres acteurs locaux de l’agglomération du Puy-en-Velay par la suite. ERE43 n’exclut pas à terme d’ajouter dans la boucle des particuliers, notamment des sociétaires habitant le secteur, qui pourraient être intéressés par l’achat de cette énergie locale. Le surplus de production, soit 90% de l’électricité générée, est vendu par ERE43 à Énergie d’ici, fournisseur d’électricité renouvelable en circuit court. Le parc solaire des Rosières s’ajoute aux trois centrales hydroélectriques déjà présentes en Haute-Loire, et contribue à diversifier le mix énergétique d’Énergie d’ici.

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L’électricité est payée en monnaie locale, le Lien, qui circule sur le territoire frontalier entre Loire et Haute-Loire. Cette utilisation de la monnaie locale favorise les circuits courts économiques en plus du circuit court énergétique. Popularisées suite à la crise de 2008, les monnaies locales complémentaires constituent un outil inclusif permettant de combiner développement territorial et accélération de la transition écologique et solidaire.

Actions pédagogiques et sensibilisation

« Dans la convention avec le SICTOM, ERE43 ne verse pas de loyer pour l’occupation du terrain et en contrepartie, nous sommes engagés à réaliser une action pédagogique par an, à destination des collectivités, des élus, des scolaires ou des associations », souligne Delphine Lorca. En 2025 par exemple, une visite du site a été organisée dans le cadre de la Journée régionale du réseau AURACLE, un événement annuel qui rassemble, pour un temps d’échange, de formation et de prospective, les porteurs de projets citoyens, collectivités, structures d’accompagnement et institutions, les membres et partenaires du réseau.

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