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Aveyron (12)Projet de 5 éoliennes en codéveloppement entre un développeur et la Commune de Verrières. De nouveaux partenaires techniques, financiers et la coopérative citoyenne locale vont bientôt rejoindre le projet.
Ce projet bénéficie d'un investissement d'Énergie Partagée. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée.
En savoir plus sur la labellisationCe projet bénéficie d'un investissement d'Énergie Partagée. Sa démarche citoyenne (l’intérêt territorial, la dynamique locale, la finance éthique et citoyenne, la gouvernance partagée et l'écologie) et sa solidité technico-économique ont été examinées par le réseau Énergie Partagée.
Nombreux sont les ménages qui se sentent concernés par la problématique de la transition énergétique et souhaitent s’impliquer dans les démarches d'économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables. Nous leur offrons la possibilité de le faire collectivement pour le bénéfice de leur territoire. Le dépôt d'un recours contre l'Autorisation ICPE a créé un retard de près de 3 ans dans le déroulement du projet. Merci aux 800 citoyens qui accompagnent le projet de leur patience.
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et apportez vos compétences
en rejoignant la société du projet.
Au départ, les fondateurs de l’association EOLA (Éoliennes en Pays d’Ancenis) avaient une ambition : couvrir la totalité des besoins en électricité des 60 000 habitants de la Communauté de communes du Pays d’Ancenis (COMPA), avec 15 éoliennes de 3 MW réparties sur 2 ou 3 parcs. Le projet Éolandes Teillé est la première phase de cette réappropriation citoyenne de la production d’énergie dans le Pays d’Ancenis.
Pour faire face au caractère industriel du projet et de son développement, une SAS a été constituée en 2012 : la SAS EOLA Développement qui rassemble aujourd’hui plus de 800 citoyens et qui a initié en 2016 la SAS Eolandes, une société dédiée à la construction et à l’exploitation du projet de Teillé-Trans.
En souscrivant des actions auprès d’Énergie Partagée, vous participez à enclencher ce basculement citoyen à l’échelle de tout le territoire du Pays d’Ancenis, qui bénéficiera des retombées économiques du projet !
Implanté sur les communes limitrophes de Teillé et Trans-sur-Erdre, le parc Éolandes Teillé totalisera 15 MW de puissance et comptera 5 éoliennes de nouvelle génération d’une puissance unitaire de 3 MW, au rendement bien meilleur que les modèles plus anciens.
Selon les porteurs du projet, leur production devrait couvrir la consommation d’électricité de 20 000 personnes, à raison d’environ 43 000 MWh par an (consommation moyenne par personne en Pays de Loire : 2120 kWh / an). « Avec ses 5 éoliennes de grand gabarit, la production d’électricité de notre parc Éolandes Teillé devrait se placer en tête des parcs de la COMPA et, probablement, de Loire-Atlantique » estime Jean Rabian, à l’origine du projet.
La production d’Éolandes Teillé permettra d’éviter l’émission de 40 000 tonnes de CO2 chaque année (si substitution à l’électricité produite par la centrale à charbon de Cordemais, située dans le département), soit l’équivalent des rejets de gaz à effet de serre de 40 000 voitures de type Clio roulant 10 000 km/an.
Initié en 2011, le développement du projet est très avancé. En 2017, il a obtenu les autorisations nécessaires : permis de construire et autorisation d’exploitation ICPE de la préfecture de Loire-Atlantique.
Un recours contentieux a toutefois été déposé en août 2017 par des opposants rassemblés autour du propriétaire du château de la Guibourgère, acheté en connaissance de cause en 2014, distant de 1,4 km. Il faut noter qu’une partie du domaine est exploitée depuis des années comme sablière industrielle. Le jugement en 1ère instance du tribunal administratif de Nantes est attendu n’est malheureusement pas attendu avant l’automne 2020, un délai déjà long ayant été rallongé par la crise sanitaire du covid-19.
Après le jugement en 1ère instance, l’éventualité d’un appel puis d’un recours en Conseil d’Etat prolongerait encore la procédure de plusieurs années (entre 3 et 5 ans). Mais, bénéficiant d’un soutien fort des collectivités et du territoire, les citoyens sociétaires ont décidé d’étudier la possibilité de construire le parc éolien « sous recours », tout en rassurant les citoyens investisseurs et les banques. Dès fin 2018, des contacts ont été noués avec plusieurs assureurs pour élaborer ou trouver des solutions permettant de gérer au mieux les risques d’une construction sous recours. Si, au départ, les résistances et les hésitations l’emportaient, la multiplication des situations similaires en France et en Europe ont finalement amené les interlocuteurs d’EOLA Développement à en accepter le principe, tout en examinant avec d’infinies précautions les modalités de mise en œuvre.
Ainsi, EOLA Développement continue de préparer les travaux de génie civil, s’apprête à choisir une banque pour contracter l’emprunt nécessaire pour boucler le financement, développe des actions de sensibilisation sur l’énergie, essaime de nouveaux clubs d’investissement, etc. Les travaux de raccordement, menés par ENEDIS, sont déjà une réalité. L’arrivée des mâts et pales des éoliennes sur le site et le début des opérations de montage sont prévus pour avril 2021.
Et la SAS EOLA Développement travaille déjà à l’implantation d’un 2e parc éolien citoyen ! Les échanges ont commencé dès 2015 avec la commune de Riaillé, où une campagne de mesure du potentiel éolien est en cours depuis le 1er août 2016. Les études environnementales sont terminées. Le dépôt de la Demande d’Autorisation Environnementale (DAE) auprès de la préfecture est envisagé avant l’été 2020 pour 3 éoliennes de 4 MW. À suivre, donc !
En 2008, Jean Rabian, habitant de Le Cellier en Loire-Atlantique, découvre sur le web l’association Éoliennes en Pays de Vilaine (EPV). Avec trois amis du coin, il décide de s’impliquer dans l’aventure du premier parc éolien citoyen, Bégawatts, alors en projet, et dont les quatre éoliennes seront mises en service à Béganne, dans le Morbihan, en 2014.
À l’été 2010, Jean Rabian fédère un collectif restreint mais enthousiaste. « J’avais fait un communiqué de presse dans les journaux du coin pour annoncer une réunion d’information. Le jour dit, parmi la douzaine de participants, nous étions huit prêts à nous lancer dans l’aventure. » Ensemble, ils fondent l’association EOLA (Éoliennes en Pays d’Ancenis) et enclenchent une mobilisation citoyenne qui va s’amplifier sans cesse. Après deux réunions publiques, l’association compte déjà plus de 60 adhérents…
Au printemps suivant, EOLA et EPV créent ensemble les quatre tout premiers Clubs d’Investissement dans les Énergies Renouvelables Citoyennes (CIERC), inspirés des clubs d’investissement CIGALES. Ils sont mobilisés pour financer en premier lieu Bégawatts, le projet pilote de l’éolien citoyen en France. Ces premiers CIERC, de même que leurs successeurs, intègrent dans leur objet la charte d’Énergie Partagée.
Trouver un terrain pour y installer un parc éolien n’est pas une sinécure. Les chevilles ouvrières d’EOLA multiplient les démarches. Début 2011, EOLA obtient l’aval de la municipalité de Joué-sur-Erdre, mais doit rapidement déchanter : confrontée à l’action d’une association d’opposants, la commune fait bientôt marche arrière.
Après pas mal de recherches, la chance vient donner un coup de pouce aux porteurs du projet. « Sur les cartes préfectorales, une ZDE (Zone de Développement Éolien) sur la commune de Teillé apparaissait déjà attribuée à un développeur privé. Mais, lors de contacts avec la mairie, on s’est rendu compte que c’était une erreur et qu’elle était disponible ! » raconte Jean.
Avec le soutien du maire André Guihard et de son adjoint Philippe Branchereau (qui deviendra lui-même président d’EOLA en 2015), les choses s’accélèrent. Dès juillet 2011, suite à une réunion publique, le conseil municipal de Teillé accepte à la quasi unanimité le projet présenté par EOLA. Quelques mois plus tard, la commune voisine de Trans-sur-Erdre, qui accueillera l’une des 5 éoliennes du parc, donne également son aval. Deux autres communes, Le Cellier et Ligné, votent également en faveur de l’implantation d’éoliennes sur leur territoire… mais en juin 2012, la préfecture ne donne son accord qu’à la ZDE de Teillé et Trans-sur-Erdre, refusant la seconde.
Concrètement, les cinq éoliennes d’Éolandes Teillé seront implantées sur un plateau agricole avec peu de végétation, qui dispose donc d’une bonne qualité de vent. « En accord avec les paysans, on a pu acter l’implantation de 2 des 5 éoliennes à cheval sur deux propriétés, ce qui permet de réduire l’impact sur les terres cultivées, car il y a toujours des pertes en bordure de parcelle, et ça partage entre plus d’agriculteurs les loyers versés pour l’emprise des mâts. »
En novembre 2012, les administrateurs de l’association fondent la SAS EOLA Développement, une société à capital variable destinée à porter et financer le développement du parc éolien de Teillé. Ses statuts intègrent les valeurs de l’Éolien citoyen et le principe coopératif « une personne, une voix », indépendamment du nombre d’actions détenues.
La présidence de la SAS est confiée à Jean-Martin Cheverau, ancien pilote instructeur d’hélicoptère dans l’armée de l’air. La direction générale est assumée par Olivier Kriegk qui construisait déjà une maison chauffée à l’énergie solaire… il y a 40 ans ! À l’origine du département « énergies renouvelables » d’une coopérative agroalimentaire d’Ancenis lorsqu’il y était directeur scientifique, il a depuis créé sa société d’installation photovoltaïque. « Une passion devenue une vie ! », affirme Olivier.
C’est le bureau d’étude Site à Watts Développement, lui-même créé par l’association Éoliennes en Pays de Vilaine et déjà à l’œuvre sur les parcs éoliens citoyens de Bégawatts, Isac-Watts et Avessac, qui est missionné pour mener à bien le développement du parc Éolandes Teillé.
Encore faut-il lever des fonds pour accroître les fonds propres de la SAS EOLA Développement… Dès avril 2013, ce sont déjà 81 personnes de la région qui sont réunies au sein de neuf clubs d’investissement CIERC dédiés au projet Éolandes Teillé, sur un total d’un peu plus de 100 investisseurs (dont les fondateurs). Cinq ans plus tard, ce sont plus de 750 personnes impliquées dans une soixantaine de CIERC qui ont souscrit des actions ! Jean s’en rappelle avec émotion : « La création d’un de ces clubs nous a particulièrement touchés : le CIERC Rog’éole réunit des habitants du village de la Rogerie à Teillé, et ces proches riverains du parc résident à des distances de 600 à 800 m de l’éolienne E3. »
La société d’économie mixte SELA (Société d’Équipement de la Loire Atlantique) soutient le projet en investissant au capital d’EOLA Développement, et ensuite également au capital de la société d’exploitation des futures éoliennes, la SAS Éolandes (filiale de la SAS EOLA Développement), créée en avril 2017.
Énergie Partagée investit aussi en fonds propres dans la SAS Éolandes ; au terme des versements prévus, notre participation se montera à 500 000 €. En souscrivant des actions Énergie Partagée, vous nous permettez de soutenir la construction du parc Éolandes Teillé et d’y garantir sur le long terme une gouvernance citoyenne de plein exercice.
En 2014, l’association EOLA mène une enquête auprès des adhérents sur leurs consommations énergétiques détaillées. Elle collecte des réponses agrégeant les consommations de 68 familles représentant 172 habitants, qui constituent une première base d’informations sur laquelle envisager les actions à venir.
À l’été 2015, l’association EOLA décide de se doter de deux commissions dédiées aux économies d’énergie et à l’éducation/animation. En lien avec le Plan Climat Air Énergie Territorial de la Communauté de communes du Pays d’Ancenis, et en collaboration avec l’Association Ligérienne d’Information et de Sensibilisation à l’Énergie et l’Environnement (Alisée), basée à Angers, EOLA se lance dans le Défi « Familles à énergie positive ».
Durant les hivers 2016-2017 et 2017-2018 l’association co-anime le « Défi familles à énergie positive ». Pour la première année, 24 familles répondent présent et réduisent leur consommation d’énergie de 8%. Durant le deuxième hiver, ce sont 39 nouvelles familles qui se lancent, avec une économie globale légèrement supérieure à 9%.
Philippe Branchereau, président d’EOLA, est particulièrement attaché aux actions de sensibilisation, qu’il a contribué à impulser avec la commission éducation : « Notre vocation n’est pas seulement de produire de l’énergie, elle est aussi de créer du lien social et de favoriser une conscience partagée des enjeux écologiques. C’est le sens du Défi Familles à énergie positive. » À noter que ce défi a évolué et est désormais devenu le Défi DECLICS (Défis Citoyens Locaux d’Implication pour le Climat et la Sobriété).
La presse locale ayant fait état de ces actions, la délégation d’Ancenis du Conseil Départemental s’est rapprochée d’EOLA pour animer une action similaire auprès des personnes en précarité énergétique. Malheureusement, un invité surprise, le coronavirus, oblige EOLA à repousser cette action en 2021…
Dès 2016, EOLA accompagne des classes du primaire sur le thème des énergies renouvelables et des économies d’énergie. À chaque fois, c’est une nouvelle aventure, les interventions sont construites à partir des demandes des enseignant·e·s et aucune ne se ressemble. Chaque cycle se termine par la visite d’une éolienne avec des ateliers ludiques. « Si on les amène à ces sujets par du concret, en rapport avec leur quotidien ou avec leur travail en classe, les enfants et les jeunes y sont particulièrement sensibles. » explique Philippe Branchereau.
Chaque année, EOLA intervient également en lycée dans plusieurs classes de filière ES (sciences économiques et sociales), pour présenter et faire travailler les élèves sur l’investissement citoyen, la participation des actionnaires à travers l’exemple de la SAS EOLA Développement et son modèle financier. D’autres professeurs comptent utiliser les analyses de vent d’Éolandes pour étudier les probabilités, ou emmener leurs élèves sur le terrain pour confronter leurs observations avec les études de faune et flore réalisées lors du développement du parc éolien.
Suite à un article dans le quotidien local, l’association EOLA a été sollicitée par une maison de retraite, dont les résident·e·s ont été invité·es à venir visiter une éolienne. Quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’on leur affirma qu’ils avaient tous été des producteurs d’électricité… Le mystère fut éclairci lorsqu’ils découvrirent la bonne vieille dynamo qui frottait sur le pneu de leurs vélos. Il ne restait plus qu’à démonter la dynamo pour leur faire comprendre le principe de fonctionnement d’une éolienne ! C’est toujours un plaisir pour ces personnes de faire une sortie et de rentrer dans l’éolienne. Le bouche-à-oreille fonctionnant, ce sont deux animations qui sont menées chaque année auprès des personnes âgées.
L’aventure Éolandes s’inscrit pleinement dans un mouvement porté au niveau national et européen par les citoyen·ne·s.
En 2012, EOLA participe ainsi à la formation du réseau « Énergies citoyennes en Pays de la Loire », qui regroupe aujourd’hui une trentaine de porteurs et accompagnateurs de projets citoyens : associations, collectivités et sociétés de projet. Les porteurs du projet Éolandes continuent de s’y investir, au sein du comité de pilotage, pour appuyer les projets citoyens plus récents qui émergent en région Pays de la Loire et favoriser l’action en commun.
EOLA s’inscrit également dans REScoop, la fédération européenne des coopératives de production d’énergie renouvelable, impulsée à l’origine par Enercoop et la coopérative belge Ecopower. REScoop est aujourd’hui forte de 1500 coopératives et leurs quelque 1 000 000 de sociétaires. Éolandes a été sélectionné en 2014 parmi les 15 projets pilotes de REScoop à l’échelle des 7 pays européens participant au programme REScoop 20-20-20.